En avril 2023, les remboursements de soins de ville du régime agricole se situent à un niveau relativement bas au regard des mois précédents. Sur les quatre premiers mois de 2023, ils se replient de – 2,5 %, sous l’effet de la 5è vague de la Covid-19 qui a majoré le début d’année dernière. En excluant les prestations spécifiquement associées à l’épidémie de Covid-19 (tests, vaccins, IJ Covid, etc.), les remboursements à fin avril 2023 sont, cette fois, en progression de 3,6 %.

Le nombre d’affiliés au régime agricole ayant bénéficié d’au moins un remboursement de soins de ville sur les quatre premiers mois 2023 est en baisse de 9,9 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ce fort recul provient d’un effet base avec un premier trimestre 2022 particulièrement haut, suite à un nombre conséquent de personnes ayant été vaccinées et/ou ayant fait un test de dépistage de la Covid-19. La baisse de la patientèle s’observe dans toutes les classes d’âge mais elle est particulièrement forte chez les plus jeunes (- 19,7 % chez les moins de 20 ans, – 11,3 % chez les 20-64 ans, – 2,4 % chez les 65 ans ou plus). Le nombre de patients diminue de 9,1 % dans le régime des non-salariés et de 10,5 % dans le régime des salariés.
Sur une année complète mobile, la baisse est plus modérée. Elle est de 4,0 % pour l’ensemble du régime (- 5,4 % dans le régime des non-salariés et – 3,2 % dans le régime des salariés).
Fin avril 2023, le nombre de patients en affection de longue durée (ALD) diminue de 0,8 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les évolutions sont contrastées selon le régime, avec une diminution de 3,1 % des patients affiliés au régime des non-salariés (en lien avec la baisse démographique de ce régime) et une croissance de 2,1 % pour ceux relevant du régime des salariés (qui peut s’expliquer par le vieillissement de la population).
À fin avril 2023, les réalisations du régime agricole sont inférieures de 69,8 millions d’euros aux prévisions faites l’été dernier (sur la base des remboursements à fin mai 2022) soit un écart de – 4,1 points entre l’évolution prévue (+ 1,7 %) et l’évolution réelle (- 2,3 %). Cette surestimation concerne en premier lieu le régime des salariés (– 43,7 millions) et, dans une moindre ampleur, celui des non-salariés (– 26,0 millions).
Les remboursements d’analyses médicales en laboratoire et ceux de soins d’infirmiers présentent le plus d’écart (respectivement – 34,5 millions et – 20,2 millions) suite à la surestimation des dépenses spécifiques liées à la Covid 19 (- 52,8 millions pour ces deux postes). Les honoraires de médecins, généralistes comme spécialistes (- 9,5 millions et – 9,6 millions respectivement) ainsi que les versements des IJ AT (- 9,4 millions) ont également des réalisations inférieures aux prévisions. En revanche, les remboursements de frais de transport (+ 7,9 millions) et de médicaments délivrés en ville (+ 6,1 millions) se situent au-dessus des montants prévus. Pour les médicaments, l’écart aurait été plus important si les dépenses liées à la Covid-19 n’avaient pas été surestimées également sur ce poste.

En mars, les remboursements de soins de ville du régime agricole remontent légèrement par rapport au mois précédent, mais ils sont globalement sur un plateau depuis quatre mois. Comparativement au premier trimestre 2022, les remboursements du premier trimestre 2023 sont en recul de 2,8 %, en raison de l’impact de la 5è vague de la Covid-19 qui a majoré le début d’année dernière. En excluant les prestations spécifiquement associées à l’épidémie de Covid-19 (tests, vaccins, IJ dérogatoires, etc.), les remboursements à fin mars 2023 sont, cette fois, en progression de 3,8 %.

Le nombre d’affiliés au régime agricole ayant bénéficié d’au moins un remboursement de soins de ville sur les trois premiers mois 2023 est en baisse de 11,1 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ce fort recul provient d’un effet base avec un premier trimestre 2022 particulièrement haut, suite à un nombre conséquent de personnes ayant été vaccinées et/ou ayant fait un test de dépistage de la Covid-19. La baisse de la patientèle s’observe dans toutes les classes d’âge mais elle est particulièrement forte chez les plus jeunes (- 23,3 % chez les moins de 20 ans, – 12,6 % chez les 20-64 ans, – 2,4 % chez les 65 ans ou plus). Le nombre de patients diminue de 9,9 % dans le régime des non-salariés et de 12,0 % dans le régime des salariés.
Sur une année complète mobile, la baisse est plus modérée. Elle est de 3,5 % pour l’ensemble du régime (- 5,1 % dans le régime des non-salariés et – 2,6 % dans le régime des salariés).

Sommaire :
Conjoncture macroéconomique et agricole
Conjoncture macroéconomique au 4T 2022
Conjoncture agricole au 4T 2022
Economie de l’emploi agricole
Bilan de l’emploi salarié au T3 2022
Bilan de l’emploi non-salarié à fin 2022
Economie de la santé
Personnes inscrites au RNIAM au 2 janvier 2023
Bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS) en 2022
Effectifs et remboursements des soins de ville
Retraite
Effectifs retraités et montant des pensions au 4T 2022
Famille
Revenu de solidarité active et prime d’activité au 4T 2022
Accidents du travail et maladies professionnelles
Bilan des accidents du travail et maladies professionnelles au 4T 2022

En février, les remboursements de soins de ville du régime agricole descendent à un niveau légèrement inférieur à celui de janvier. Sur les deux premiers mois de l’année 2023, ils diminuent nettement (3,8 %) par rapport à la même période de 2022 en raison de l’impact de la 5è vague de la Covid-19 majorant le début d’année 2022. En excluant les prestations spécifiquement associées à l’épidémie de Covid-19 (tests, vaccins, IJ dérogatoires, etc.), les remboursements à fin février 2023 sont, à l’inverse, supérieurs de 3,8 % à ceux des deux premiers mois de 2022.

Le nombre d’affiliés au régime agricole ayant bénéficié d’au moins un remboursement de soins de ville sur les deux premiers mois 2023 est en baisse de 13,7 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ce fort recul provient d’un effet base avec des mois de janvier et février 2022 particulièrement hauts, suite à un nombre conséquent de personnes ayant été vaccinées et/ou ayant fait un test de dépistage de la Covid-19. La baisse de la patientèle s’observe dans toutes les classes d’âge mais elle est particulièrement forte chez les plus jeunes (- 30,4 % chez les moins de 20 ans, – 15,5 % chez les 20-64 ans, – 2,5 % chez les 65 ans ou plus). Le nombre de patients diminue de 11,6 % dans le régime des non-salariés et de 15,1 % dans le régime des salariés.
Sur une année complète mobile, la baisse est plus modérée. Elle est de 3,1 % pour l’ensemble du régime (- 4,9 % dans le régime des non-salariés et – 2,0 % dans le régime des salariés).

A la fin 2022, près de 3,1 millions de personnes sont protégées au titre du risque maladie au régime agricole. Le recul global des effectifs s’accentue, avec – 1,4 %, après – 0,5 % l’année précédente.

L’emploi féminin est essentiel au fonctionnement des exploitations et entreprises agricoles
Cheffes d’exploitation, cheffes d’entreprise agricole ou conjointes actives sur l’exploitation, les femmes occupent une place importante dans l’agriculture. En 2021, la population active non-salariée agricole féminine se compose de 104 900 cheffes et 16 500 collaboratrices d’exploitation, soit un total de près de 121 400 femmes. Elles représentent près de 27 % des non-salariés agricoles.