santé

affections de longue duree en 2015
Les patients du régime agricole ayant eu recours aux soins de ville en 2021 – Tableau de bord
 

3,1 millions d’affiliés au régime agricole ont eu recours aux soins de ville en 2021. L’âge moyen est plus élevé au régime des non-salariés (61 ans) qu’au régime des salariés (40 ans). Les patients sont majoritairement des hommes dans une proportion semblable dans les deux régimes (54 % d’hommes, 46 % de femmes). La patientèle agricole est plus concentrée dans l’ouest et le centre du pays, ainsi que dans certains territoires viticoles de l’est de la France.

Les personnes en affection de longue durée (ALD) représentent 25 % des patients. Cette part augmente avec l’âge. Elle est en moyenne plus élevée chez les non-salariés que chez les salariés (36 % versus 18 %) du fait de la différence de structure démographique entre les deux régimes avec une population des non-salariés plus âgée que celle des salariés. Une comparaison à âge identique montre qu’entre 30 et 75 ans, la part de patients en ALD est inférieure dans le régime des non-salariés.

synthese
Consommation de médicaments potentiellement inappropriés chez les personnes âgées au régime agricole : la consommation de benzodiazépines à demi-vie longue en 2021 – Synthèse

La iatrogénie médicamenteuse désigne l’ensemble des effets indésirables provoqués par la prise d’un ou plusieurs médicaments. Elle constitue un problème de santé publique fréquent dans la population gériatrique, chez laquelle la polymédication est habituelle et souvent légitime. Cette iatrogénie peut être limitée par des prescriptions adaptées et l’absence de recours à des médicaments potentiellement inappropriés (MPI) chez les personnes âgées.

Les benzodiazépines à demi-vie longue[1] font partie des MPI chez les sujets âgés, du fait d’un surrisque iatrogénique (augmentation des risques de chutes et fractures, perturbation de la mémoire, risque de déclin cognitif, etc.). Près d’un tiers des assurés du régime agricole de 70 ans et plus consommant des benzodiazépines consomment des formules à demi-vie longue, bien que cette proportion soit en léger recul depuis 2019. On constate que cette consommation est sous représentée au régime agricole comparativement à l’ensemble des assurés tous régimes du même âge. Deux consommateurs sur trois sont des femmes.

[1] – La demi-vie correspond au temps nécessaire pour que, après l’administration d’un médicament, sa concentration plasmatique diminue de moitié. Les benzodiazépines à demi-vie longue (DVL) se distinguent des benzodiazépines à demi-vie courte (DVC) par leur action prolongée dans le corps, permettant une administration moins fréquente. Il existe un risque d’accumulation de ces médicaments lors de prises répétées.

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Les remboursements de soins du régime agricole à fin novembre 2023 – Infostat

Depuis fin août, les remboursements de soins de ville CVS-CJO du régime agricole atteignent le même niveau, le mois de novembre n’y déroge pas. Sur onze mois, ils diminuent à un rythme de moins en moins fort au fil des mois pour atteindre – 0,8 % en novembre. En excluant les prestations spécifiquement associées à l’épidémie de Covid‑19 (tests, vaccins, arrêts de travail, etc.), les remboursements sont, cette fois, en progression de 2,7 %.

Le régime agricole et ses assurés

Le régime agricole protège les salariés agricoles, les non-salariés agricoles et leurs ayants-droits dans les domaines de la santé, la famille, la retraite et les accidents du travail et maladies professionnelles. Au titre des branches maladie (y compris maternité) et accidents du travail et maladies professionnelles, il a remboursé 5,13 milliards d’euros en 2022 pour les seuls soins de ville, soit 4,9 % des remboursements tous régimes d’assurance maladie obligatoire confondus.

Les non-salariés agricoles représentent 37 % de la population agricole protégée pour le risque maladie. En moyenne plus âgés et ainsi plus fréquemment atteints d’une affection de longue durée (ALD), ils sont globalement plus consommateurs de soins que les salariés agricoles. Ainsi, pour les soins de ville, leurs remboursements représentent 48 % de ceux du régime agricole.

La baisse tendancielle de la population non-salariée protégée en maladie (- 3,2 % en moyenne sur la période 2014-2021) s’accélère légèrement, avec un recul de 3,5 % en 2022 après ‑ 3,1 % en 2021. En hausse constante de 2014 à 2021 (+ 1,3 % en moyenne annuelle), la population des salariés agricoles se stabilise en 2022. Ces effets démographiques contraires expliquent en partie les rythmes d’évolution des dépenses, différents entre les deux régimes. Au global, la population protégée (salariée et non-salariée) diminue de 1,4 % en 2022.

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note de conjoncture
Conjoncture maladie au régime agricole à fin novembre 2023 – Note

Le nombre d’affiliés au régime agricole ayant bénéficié d’au moins un remboursement de soins de ville sur les onze premiers mois en 2023 est en baisse de 5,0 % par rapport à la même période en 2022. Ce recul provient de deux effets : un effet base avec un premier trimestre 2022 particulièrement haut, suite à un nombre conséquent de personnes ayant été vaccinées et/ou ayant fait un test de dépistage de la Covid-19, et une diminution tendancielle des effectifs des non-salariés agricoles. Le nombre de patients diminue de 5,8 % dans le régime des non-salariés et de 4,7 % dans le régime des salariés.

Sur une année complète mobile, la baisse est un peu plus modérée. Elle est de 4,7 % pour l’ensemble du régime (- 5,6 % dans le régime des non-salariés et – 4,3 % dans le régime des salariés).

Fin novembre 2023, le nombre de patients en affection de longue durée (ALD) diminue de 0,7 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les évolutions sont contrastées selon le régime, avec une diminution de 3,1 % des patients affiliés au régime des non-salariés (en lien avec la baisse démographique de ce régime) et une croissance de 2,2 % pour ceux relevant du régime des salariés (qui peut s’expliquer par le vieillissement de la population).

synthese
Fiches pathologies au régime agricole en 2021

En 2021, parmi les 2,9 millions de ressortissants du régime agricole consommant des soins, un assuré sur trois souffre d’au moins une pathologie (32 %), contre un quart pour l’ensemble des régimes (25%).

Les pathologies affectant le plus d’assurés du régime sont les maladies cardioneurovasculaires, le diabète et les cancers. Par ailleurs, les traitements chroniques (hors pathologie) les plus fréquents concernent le risque vasculaire (520 014 assurés) et les traitements par psychotropes (313 781 assurés).

Ce document regroupe 126 fiches présentant, pour chaque pathologie, traitement ou épisode de soins, les données du régime agricole en France métropolitaine, leur comparaison à l’ensemble de la population, leur évolution et leur répartition spatiale.

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Les dépenses de santé par pathologie au régime agricole en 2021 – Synthèse

En 2021, le régime agricole a remboursé près de 11 milliards d’euros pour la prise en charge des dépenses de santé de près de trois millions de personnes bénéficiant de soins médicaux. La répartition de ces dépenses par pathologie ou épisode de soins repose sur la cartographie des pathologies (cf. méthodologie). Les trois plus gros postes de dépenses sont : les hospitalisations ponctuelles (20 % de la dépense, soit 2,15 milliards d’euros), les maladies cardio-neurovasculaires chroniques (12 % de la dépense, soit 1,36 milliard d’euros) et les cancers dans la phase aigüe du traitement (1,31 milliard d’euros).

Entre 2017 et 2021, les taux de croissance annuels moyens (TCAM) les plus élevés s’observent sur les catégories de dépenses suivantes : dépenses des personnes pour lesquelles aucune pathologie n’a été identifiée (+ 11,2 % en moyenne sur la période), soins courants (+ 9,2 %), cancers sous surveillance (+ 7,9 %) et traitement des maladies inflammatoires ou maladies rares, VIH ou SIDA (+ 6,0 %).

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Les consultations dentaires des enfants, adolescents et jeunes adultes – Synthèse

La MSA est soucieuse dans sa politique de santé de s’assurer du recours aux soins de ses ressortissants. Sur le plan bucco-dentaire, la prophylaxie met notamment en avant un suivi régulier afin d’apprendre et d’entretenir les bons gestes. C’est dans cette optique que la MSA cherche à mieux appréhender le recours aux professionnels de santé dentaire aux âges clés de la prévention (6, 9, 12, 15, 18, 21, 24 ans). Parmi cette population d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes assurés ayants droit agricoles, les deux tiers ont consulté en 2021. Néanmoins, les taux de consultation diffèrent selon l’âge : plus l’âge avance, meilleur est le recours à une consultation dentaire et ce, jusqu’à 15 ans que la consultation soit préventive ou non (69 % pour les 6 ans et 79 % pour les 15 ans). Le passage à l’âge adulte est marqué par une nette baisse des taux consultation (50 % à 24 ans).

Les autres régimes d’assurance maladie suivent une tendance similaire, présentant des taux légèrement inférieurs à ceux de la MSA, avant que cela s’inverse en 2021.

Le dentaire n’échappe pas à la problématique d’accessibilité à l’offre de soins. Plus il est difficile d’accéder à un professionnel de santé dentaire, plus faible est la part de la population ayant recours à une consultation ; une tendance plus marquée pour les jeunes adultes.

affections de longue duree en 2015
Les Affections de Longue Durée (ALD) au régime agricole en 2022 – Tableau de bord

Fin 2022, le régime agricole compte près de 684 500 personnes exonérées du ticket modérateur au titre d’au moins une affection de longue durée (ALD), soit un taux de prévalence de 221,9 ‰. L’affection de longue durée la plus fréquente est le diabète avec une prévalence de 59,3 ‰ ; ce taux est en constante augmentation depuis 2016.

Au cours de l’année 2022, 90 400 personnes ont été admises pour une nouvelle ALD 1 à 32 au régime agricole. Après une croissance du taux d’incidence en 2021, celui-ci baisse d’un point et atteint 29,1 ‰ en 2022.

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Les remboursements de soins du régime agricole à fin octobre 2023 – Infostat

Les remboursements de soins de ville CVS-CJO du régime agricole en octobre 2023 sont au même niveau qu’en septembre. Sur dix mois, ils diminuent de – 0,9 %, rythme moins élevé que le mois dernier. En excluant les prestations spécifiquement associées à l’épidémie de Covid‑19 (tests, vaccins, arrêts de travail, etc.), les remboursements sont, cette fois, en progression de 2,7 %.

Le régime agricole et ses assurés

Le régime agricole protège les salariés agricoles, les non-salariés agricoles et leurs ayants-droits dans les domaines de la santé, la famille, la retraite et les accidents du travail et maladies professionnelles. Au titre des branches maladie (y compris maternité) et accidents du travail et maladies professionnelles, il a remboursé 5,13 milliards d’euros en 2022 pour les seuls soins de ville, soit 4,9 % des remboursements tous régimes d’assurance maladie obligatoire confondus.

Les non-salariés agricoles représentent 37 % de la population agricole protégée pour le risque maladie. En moyenne plus âgés et ainsi plus fréquemment atteints d’une affection de longue durée (ALD), ils sont globalement plus consommateurs de soins que les salariés agricoles. Ainsi, pour les soins de ville, leurs remboursements représentent 48 % de ceux du régime agricole.

La baisse tendancielle de la population non-salariée protégée en maladie (- 3,2 % en moyenne sur la période 2014-2021) s’accélère légèrement, avec un recul de 3,5 % en 2022 après ‑ 3,1 % en 2021. En hausse constante de 2014 à 2021 (+ 1,3 % en moyenne annuelle), la population des salariés agricoles se stabilise en 2022. Ces effets démographiques contraires expliquent en partie les rythmes d’évolution des dépenses, différents entre les deux régimes. Au global, la population protégée (salariée et non-salariée) diminue de 1,4 % en 2022.

note de conjoncture
Conjoncture maladie au régime agricole à fin octobre 2023 – Note

Le nombre d’affiliés au régime agricole ayant bénéficié d’au moins un remboursement de soins de ville sur les dix premiers mois en 2023 est en baisse de 5,5 % par rapport à la même période en 2022. Ce recul provient de deux effets : un effet base avec un premier trimestre 2022 particulièrement haut, suite à un nombre conséquent de personnes ayant été vaccinées et/ou ayant fait un test de dépistage de la Covid-19, et une diminution tendancielle des effectifs des non-salariés agricoles. Le nombre de patients diminue de 6,1 % dans le régime des non-salariés et de 5,2 % dans le régime des salariés.

Sur une année complète mobile, la baisse est un peu plus modérée. Elle est de 4,8 % pour l’ensemble du régime (- 5,8 % dans le régime des non-salariés et – 4,3 % dans le régime des salariés).

Fin octobre 2023, le nombre de patients en affection de longue durée (ALD) diminue de 0,8 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les évolutions sont contrastées selon le régime, avec une diminution de 3,2 % des patients affiliés au régime des non-salariés (en lien avec la baisse démographique de ce régime) et une croissance de 2,1 % pour ceux relevant du régime des salariés (qui peut s’expliquer par le vieillissement de la population).