Multimorbidités chroniques des affections de longue durée au régime agricole au 31 décembre 2012

L’éducation thérapeutique du patient (ETP) consiste à enseigner aux patients, dans le cadre d’activités dispensées dans un groupe, à mieux gérer leur maladie et leur traitement. En devenant acteurs, les patients anticipent et contrôlent les crises, et diminuent ainsi les complications liées à leur maladie.

L’ETP s’est dans un premier temps concentrée sur le diabète et l’asthme. Mais l’accroissement des affections cardio-vasculaires a suscité de nouvelles problématiques. Au-delà de la simple augmentation de la prévalence des affections chroniques, la littérature signale de plus en plus souvent l’émergence de l’association de maladies chroniques.

Sur la base de ce constat, la MSA, (impliquée dans l’éducation thérapeutique du patient – ETP – depuis 2004), a décidé d’expérimenter un programme d’ETP adapté à ces malades polypathologiques, centré sur une approche globale de leurs besoins complexes et non plus segmentée sur une « mono-affection ». Le principe général de cette ETP est de s’adapter au plus grand nombre de patients, l’opportunité d’intervention d’un tel programme dans l’évolution des affections n’étant pas défini, y compris dans la littérature. Un travail préalable, présenté ici, a consisté à explorer les données relatives à la polypathologie à travers les affections de longue durée à la MSA[1].

 

L’étude de la population prise en charge en ALD par le régime agricole permet d’approcher la morbidité de cette population. En 10 ans, le taux de prévalence[2] a progressé de + 24 %, passant de 174,4 ‰ au 31 décembre 2002 à 216,5 ‰ au 31 décembre 2012.

L’augmentation de la prévalence de certaines affections pèse particulièrement dans l’accroissement du nombre de patients pris en charge. Ainsi en 10 ans, la population bénéficiant d’une reconnaissance d’ALD au titre de l’ALD 30 – cancers – s’est-elle accrue de 17 600 patients. La tendance est identique pour les reconnaissances d’ALD 5 – insuffisance cardiaque – et d’ALD 8 – diabète – avec des augmentations respectives de 47 200 patients et 50 000 patients bénéficiant d’une reconnaissance au titre de ces ALD.

[1] La prise en charge d’un patient pour une Affection de Longue Durée implique une prise en charge à 100% pour l’affection concernée (voir annexe 1).

[2] Rapport entre l’effectif au 31 décembre des patients (vivants) exonérés du ticket modérateur pour une ALD et la population couverte en maladie


Ces sujets peuvent vous intéresser

Pour être informé de nos dernières publications