Les remboursements de soins de ville du régime agricole en novembre 2022 se situent en léger retrait par rapport aux mois précédents. Sur onze mois, leur progression ralentit à 2,3 % (après + 2,4 % fin octobre). Les remboursements des prestations spécifiquement associées à l’épidémie de Covid-19 (tests, vaccins, IJ dérogatoires, etc.) ne contribuent plus que pour 0,1 point à cette croissance.
Le régime agricole protège les salariés agricoles, les non-salariés agricoles et leurs ayants-droit dans les domaines de la santé, la famille, la retraite et les accidents du travail et maladies professionnelles. Au titre des branches maladie (y compris maternité) et accidents du travail et maladies professionnelles, il a remboursé 4,84 milliards d’euros en 2021 pour les seuls soins de ville, soit 4,9 % des remboursements tous régimes d’assurance maladie obligatoire confondus.
Les non-salariés agricoles représentent 38 % de la population agricole protégée pour le risque maladie. En moyenne plus âgés et ainsi plus fréquemment atteints d’une affection de longue durée (ALD), ils sont globalement plus consommateurs de soins que les salariés agricoles. Ainsi, pour les soins de ville, leurs remboursements représentent 49 % de ceux du régime agricole.
La baisse tendancielle de la population non-salariée protégée en maladie (- 3,2 % en moyenne sur la période 2014-2020) se poursuit, avec un rythme de ‑ 3,1 % en 2021. En revanche, l’évolution de la population des salariés agricoles est en hausse depuis 2014 (+ 1,5 % en moyenne entre 2014 et 2020) et s’établit à + 1,1 % en 2021. Ces effets démographiques expliquent en partie les rythmes d’évolution des dépenses, différents entre les deux régimes. Au global, l’évolution de la population protégée (salariée et non-salariée) atteint – 0,5 % en 2021.