Après quatre mois en légère hausse, les remboursements du mois d’avril décrochent fortement, en baisse de 4,5 % par rapport à mars. Sur les quatre premiers mois de l’année cependant, les remboursements restent supérieurs de 2,6 % aux mêmes mois de 2024.
Le régime agricole et ses assurés
Le régime agricole protège les salariés agricoles, les non-salariés agricoles et leurs ayants-droits dans les domaines de la santé, la famille, la retraite et les accidents du travail et maladies professionnelles. Au titre des branches maladie (y compris maternité) et accidents du travail et maladies professionnelles, il a remboursé 5,2 milliards d’euros en 2024 pour les seuls soins de ville, soit 4,7 % des remboursements de l’ensemble des régimes d’assurance maladie obligatoire.
Les non-salariés agricoles représentent 35 % de la population agricole protégée pour le risque maladie. En moyenne plus âgés et ainsi plus fréquemment atteints d’une affection de longue durée (ALD), ils sont globalement plus consommateurs de soins que les salariés agricoles. De fait, pour les soins de ville, leurs remboursements représentent 46 % de ceux du régime agricole.
La baisse tendancielle de la population non-salariée protégée en maladie se poursuit en 2024 avec un recul de 3,1 % soit une diminution similaire à celle enregistrée en 2023 et comparable à l’évolution moyenne des dernières années (- 3,2 % en moyenne par an sur la période 2015-2024). En hausse constante de 2015 à 2022 (+ 1,1 % en moyenne annuelle), la population des salariés agricoles augmente en 2024 légèrement plus qu’en 2023 (+ 0,4 % contre + 0,3 %). Ces effets démographiques contraires des deux régimes expliquent en partie les différences de rythme d’évolution des dépenses. Au global, la population protégée (salariée et non-salariée) diminue de 0,8 % en 2024.