santé

note de conjoncture
Conjoncture maladie au régime agricole à fin juillet 2023 – Note

Le nombre d’affiliés au régime agricole ayant bénéficié d’au moins un remboursement de soins de ville sur les sept premiers mois 2023 est en baisse de 7,1 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ce fort recul provient de deux effets : un effet base avec un premier trimestre 2022 particulièrement haut, suite à un nombre conséquent de personnes ayant été vaccinées et/ou ayant fait un test de dépistage de la Covid-19, et une année 2023 assez basse comparativement aux années précédentes du fait notamment du recul démographique observé chez les non-salariés agricoles.

La baisse de la patientèle s’observe dans toutes les classes d’âge mais elle est particulièrement forte chez les plus jeunes (- 12,6 % chez les moins de 20 ans, – 8,1 % chez les 20-64 ans, – 2,3 % chez les 65 ans ou plus).

Le nombre de patients diminue de 7,2 % dans le régime des non-salariés et de 7,1 % dans le régime des salariés.

Sur une année complète mobile, la baisse est plus modérée. Elle est de 4,7 % pour l’ensemble du régime (- 5,7 % dans le régime des non-salariés et – 4,2 % dans le régime des salariés).

Fin juillet 2023, le nombre de patients en affection de longue durée (ALD) diminue de 0,7 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les évolutions sont contrastées selon le régime, avec une diminution de 3,2 % des patients affiliés au régime des non-salariés (en lien avec la baisse démographique de ce régime) et une croissance de 2,3 % pour ceux relevant du régime des salariés (qui peut s’expliquer par le vieillissement de la population).

affections de longue duree en 2015
La liste des produits et prestations remboursés par le régime agricole en 2021 – Tableau de bord

En 2021, le montant des dépenses des assurés du régime agricole (dépenses totales, dépassements compris) lié aux produits de la LPP augmente de 12,3 % par rapport à 2020 et s’élève à 981,4 millions d’euros. Cette forte augmentation s’explique par la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a entrainé plusieurs semaines de confinement et de reports de soins en 2020.

Cette augmentation des dépenses est portée par tous les titres de la LPP, et principalement par le titre II qui augmente de 23,5 %, soit de près de 90 millions d’euros supplémentaires. En 2020, c’est le titre de la LPP qui avait été le plus impacté par les semaines de confinements, notamment au niveau des équipementiers optiques et d’audioprothèses. De plus, la mise en place du panier 100 % santé en France, pleinement actif au 1er janvier 2021, a entrainé une forte augmentation d’achat d’équipement d’audioprothèses.

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Les remboursements de soins du régime agricole à fin juin 2023 – Infostat

En données CVS-CJO, les remboursements de soins de ville du régime agricole de juin se situent nettement au-dessus des mois précédents. Sur six mois, ils restent en diminution, de – 1,4 %, sous l’effet de la 5è vague de la Covid-19 qui a majoré les remboursements du début d’année dernière. En excluant les prestations spécifiquement associées à l’épidémie de Covid-19 (tests, vaccins, IJ Covid, etc.), les remboursements sont, cette fois, en progression de 3,3 %.

note de conjoncture
Conjoncture maladie au régime agricole à fin juin 2023 – Note

Le nombre d’affiliés au régime agricole ayant bénéficié d’au moins un remboursement de soins de ville sur les six premiers mois 2023 est en baisse de 7,7 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ce fort recul provient d’un effet base avec un premier trimestre 2022 particulièrement haut, suite à un nombre conséquent de personnes ayant été vaccinées et/ou ayant fait un test de dépistage de la Covid-19. La baisse de la patientèle s’observe dans toutes les classes d’âge mais elle est particulièrement forte chez les plus jeunes (- 14,2 % chez les moins de 20 ans, – 8,8 % chez les 20-64 ans, – 2,3 % chez les 65 ans ou plus). Le nombre de patients diminue de 7,6 % dans le régime des non-salariés et de 7,8 % dans le régime des salariés.

Sur une année complète mobile, la baisse est plus modérée. Elle est de 4,4 % pour l’ensemble du régime (- 5,5 % dans le régime des non-salariés et – 3,8 % dans le régime des salariés).

Fin juin 2023, le nombre de patients en affection de longue durée (ALD) diminue de 0,7 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les évolutions sont contrastées selon le régime, avec une diminution de 3,2 % des patients affiliés au régime des non-salariés (en lien avec la baisse démographique de ce régime) et une croissance de 2,3 % pour ceux relevant du régime des salariés (qui peut s’expliquer par le vieillissement de la population).

affections de longue duree en 2015
Les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire au régime agricole, au 31 décembre 2022 – Tableau de bord

A la fin de l’année 2022, 195 533 personnes bénéficient de la complémentaire santé solidaire (CSS) en métropole. Les effectifs sont proches de ceux de l’année précédente avec une légère baisse de 0,1 %. Cette évolution recouvre cependant une situation contrastée entre les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire avec participation (CSSP) dont le nombre est en hausse de 2,7 %, et les bénéficiaires de la CSS à titre gratuit (CSSG), qui représentent 70,4 % du total des bénéficiaires de la CSS, dont les effectifs diminuent de 1,2 %.

synthese
MSA Charges et Produits 2024 – Rapport

Le 29 juin, le conseil d’administration de la Caisse Centrale de la MSA a approuvé le rapport Charges et Produits pour 2024. Il comprend 23 propositions et sera remis au ministère de la Santé et de la prévention, ainsi qu’au Parlement, en prévision de la discussion du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

 

Le rapport Charges et Produits de la MSA pour 2024 présente les 23 propositions du régime agricole pour contribuer aux politiques publiques de santé sur les territoires. Ces propositions visent à accroître l’efficience du système de santé au bénéfice des ressortissants agricoles et s’inscrivent dans un cadrage financier contraint par l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam). Ces propositions confortent la MSA dans son rôle d’acteur du monde rural et son approche globale de la santé pour répondre aux besoins de ses adhérents sur les territoires.

Le rapport Charges et Produits 2024 propose des études visant à mieux appréhender les enjeux de santé publique des populations agricoles

La cartographie des pathologies du régime agricole est actualisée à partir des données de l’année 2021. Parmi les 2,9 millions d’assurés du régime agricole consommant des soins, un assuré sur trois souffre d’au moins une pathologie. Les pathologies affectant le plus d’assurés du régime sont les maladies cardio-neurovasculaires, le diabète et les cancers. Par ailleurs, les traitements chroniques (hors pathologie) les plus fréquents concernent le risque vasculaire et les traitements par psychotropes. Ces constats confirment les tendances observées antérieurement.

Une étude analyse la mortalité par suicide et les tentatives de suicide des assurés agricoles. En 2020, les consommants de soins du régime agricole âgés de 15 à 64 ans ont un risque de mortalité par suicide supérieur de 30,9 % à celui des assurés tous régimes. Au sein de la population des assurés du régime agricole âgés de 65 ans et plus, le phénomène suicidaire est beaucoup plus fréquent que dans l’ensemble de la population (sur-risque de 63,5 %), à structure par âge et sexe identique.

L’étude sur les tentatives de suicides suivies d’hospitalisation des assurés agricoles porte sur la période 2017-2021 et montre une relative stabilité. En 2021, le taux brut de tentatives de suicide suivies d’hospitalisation au régime agricole est de 9,2 pour 10 000 consommants de soins ; un taux inférieur à celui de la population tous régimes (12 pour 10 000). En population générale comme pour le régime agricole, le taux de tentatives de suicide est plus élevé chez les femmes que chez les hommes, et tout particulièrement pour les jeunes femmes de 15 à 19 ans, chez lesquelles les tentatives de suicide sont jusqu’à 4 fois plus fréquentes que chez les jeunes hommes.

La MSA formule 23 propositions pour contribuer aux politiques publiques de santé

En matière de prévention, de promotion de la santé, d’éducation à la santé et de préservation de l’autonomie, la MSA renforcera ses programmes nationaux de prévention. De nouvelles actions seront conduites, telles la réalisation d’entretiens motivationnels addictions dans le cadre des Instants Santé MSA, la refonte des Instants Santé pour les jeunes de 16 à 24 ans et les actions « d’aller-vers » dans le cadre des dépistages organisés des cancers. La poursuite de l’intégration de la prévention dans les formations de l’enseignement agricole fait aussi partie des propositions de mise en œuvre. La MSA accompagne également le développement des Maisons d’Accueil et de Résidence pour l’Autonomie (Marpa) et le sport santé adapté pour ses résidents.

Afin de prévenir et lutter contre le mal-être agricole, la MSA entend développer et encourager les liens avec l’ensemble des acteurs de la prévention du mal-être agricole tout en renforçant leur maillage territorial et en capitalisant sur les actions locales de prévention. Par ailleurs, la MSA met à disposition des acteurs un outil de diagnostic territorial du risque de mal-être de la population agricole à partir de GéoMSA afin de développer des actions de prévention mieux ciblées sur les territoires.

Dans la structuration de l’offre de soins sur les territoires, la MSA amplifiera le rôle de facilitateur dans l’organisation en santé en milieu rural, notamment par l’accompagnement au développement de nouvelles structures d’exercice coordonné (MSP, CPTS) et à leur portage d’actions de santé publique. La MSA renforcera son implication en termes de coordination entre les CPTS et hôpitaux de proximité pour favoriser les parcours de soins et répondre aux besoins de la population locale.

La MSA développe également des actions de gestion du risque. En termes de qualité des pratiques, de pertinence des soins et des parcours de soins, elle propose de sensibiliser les professionnels de santé aux prescriptions de médicaments inappropriés chez les personnes âgées et de favoriser le maintien en emploi des assurés atteints d’un cancer ou d’une maladie chronique évolutive. Enfin, elle contribue dans le cadre de l’inter-régime à la mission « zéro patient en ALD sans médecin traitant ».

En matière de lutte contre la fraude, elle contrôlera les centres de santé dentaires déviants (dans le cadre de l’inter-régime), l’application des bonnes pratiques des praticiens réalisant des actes bucco-dentaires, les facturations réalisées par les infirmiers pour certains actes, les facturations des actes bilatéraux de radiologie et le respect des tarifs dégressifs de location des produits et prestations remboursables.

Par ailleurs, elle mettra en œuvre une action de détection et d’accompagnement des assurés « méga-consommants » de traitements substitutifs aux opiacés et mènera une campagne d’information auprès des médecins prescripteurs. La MSA initiera aussi des contrôles sur les facturations réalisées par les masseurs-kinésithérapeutes pour certains actes réalisés chez des patients en affection de longue durée pour broncho-pneumopathie chronique obstructive.

Enfin, pour répondre aux enjeux numériques, la MSA accélérera l’adaptation de ses systèmes d’information en santé pour améliorer la détection, le ciblage, la personnalisation et développer des dispositifs d’« aller-vers ». Concernant la recherche en santé, elle développera d’une part, des travaux de recherche sur les thématiques en lien avec la santé mentale, l’organisation des professionnels de santé sur les territoires ruraux et l’exposition aux produits phytopharmaceutiques et d’autre part, des études épidémiologiques en utilisant la sérothèque collectée au cours du projet SMARTTIQ (Séroprévalence des Micro-organismes A Risque de Transmission par les TIques).

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Les remboursements de soins du régime agricole à fin mai 2023 – Infostat

En données CVS-CJO, les remboursements de soins de ville du régime agricole de mai se situent à un niveau intermédiaire entre ceux de mars et avril. Sur cinq mois, ils diminuent de – 2,3 %, sous l’effet de la 5è vague de la Covid-19 qui a majoré les remboursements du début d’année dernière. En excluant les prestations spécifiquement associées à l’épidémie de Covid-19 (tests, vaccins, IJ Covid, etc.), les remboursements sont, cette fois, en progression de 2,9 %.

Le régime agricole et ses assurés

Le régime agricole protège les salariés agricoles, les non-salariés agricoles et leurs ayants-droit dans les domaines de la santé, la famille, la retraite et les accidents du travail et maladies professionnelles. Au titre des branches maladie (y compris maternité) et accidents du travail et maladies professionnelles, il a remboursé 5,13 milliards d’euros en 2022 pour les seuls soins de ville, soit 4,9 % des remboursements tous régimes d’assurance maladie obligatoire confondus.

Les non-salariés agricoles représentent 37 % de la population agricole protégée pour le risque maladie[1]. En moyenne plus âgés et ainsi plus fréquemment atteints d’une affection de longue durée (ALD), ils sont globalement plus consommateurs de soins que les salariés agricoles. Ainsi, pour les soins de ville, leurs remboursements représentent 48 % de ceux du régime agricole.

La baisse tendancielle de la population non-salariée protégée en maladie (- 3,2 % en moyenne sur la période 2014-2021) s’accélère légèrement, avec un recul de 3,5 % en 2022 après ‑ 3,1 % en 2021. En hausse constante de 2014 à 2021 (+ 1,3 % en moyenne annuelle), la population des salariés agricoles se stabilise en 2022. Ces effets démographiques contraires expliquent en partie les rythmes d’évolution des dépenses, différents entre les deux régimes. Au global, la population protégée (salariée et non-salariée) diminue de 1,4 % en 2022.

1- Il s’agit ici strictement de la population qui a droit à la prise en charge de ses frais de santé, au titre de la protection universelle maladie (PUMa), du fait de son activité ou de sa résidence en France de manière stable et régulière. (voir encadré méthodologique en dernière page)

note de conjoncture
Conjoncture maladie au régime agricole à fin mai 2023 – Note

Le nombre d’affiliés au régime agricole ayant bénéficié d’au moins un remboursement de soins de ville sur les cinq premiers mois 2023 est en baisse de 8,9 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ce fort recul provient d’un effet base avec un premier trimestre 2022 particulièrement haut, suite à un nombre conséquent de personnes ayant été vaccinées et/ou ayant fait un test de dépistage de la Covid-19. La baisse de la patientèle s’observe dans toutes les classes d’âge mais elle est particulièrement forte chez les plus jeunes (- 17,0 % chez les moins de 20 ans, – 10,1 % chez les 20-64 ans, – 2,4 % chez les 65 ans ou plus). Le nombre de patients diminue de 8,4 % dans le régime des non-salariés et de 9,2 % dans le régime des salariés.

Sur une année complète mobile, la baisse est plus modérée. Elle est de 4,3 % pour l’ensemble du régime (- 5,5 % dans le régime des non-salariés et – 3,6 % dans le régime des salariés).

Fin mai 2023, le nombre de patients en affection de longue durée (ALD) diminue de 0,8 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les évolutions sont contrastées selon le régime, avec une diminution de 3,2 % des patients affiliés au régime des non-salariés (en lien avec la baisse démographique de ce régime) et une croissance de 2,1 % pour ceux relevant du régime des salariés (qui peut s’expliquer par le vieillissement de la population).

note de conjoncture
Note conjoncture n° 66 – Économie agricole, santé, AT, famille, retraite

Sommaire : 

Conjoncture macro-économique et agricole au 1T 2023
➢ Conjoncture macroéconomique
➢ Conjoncture agricole

 Accidents du travail et maladies professionnelles
➢ Bilan des accidents du travail et maladies professionnelles au 1T 2023

Économie de la santé
➢ Effectifs et remboursements des soins de ville

Retraite
➢ Effectifs retraités et montant des pensions au 1T 2023

Famille
➢ Revenu de solidarité active et prime d’activité au 1T 2023

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Les remboursements de soins du régime agricole à fin avril 2023 – Infostat

En avril 2023, les remboursements de soins de ville du régime agricole se situent à un niveau relativement bas au regard des mois précédents. Sur les quatre premiers mois de 2023, ils se replient de – 2,5 %, sous l’effet de la 5è vague de la Covid-19 qui a majoré le début d’année dernière. En excluant les prestations spécifiquement associées à l’épidémie de Covid-19 (tests, vaccins, IJ Covid, etc.), les remboursements à fin avril 2023 sont, cette fois, en progression de 3,6 %.