emploi salarié agricole

affections de longue duree en 2015
Les intentions d’embauche au quatrième trimestre 2015 – Tableau de bord

Au 4è trimestre 2015, le nombre d’intentions d’embauche, au sein du régime agricole, progresse très légèrement (+ 0,1 % en glissement trimestriel CVS).

Derrière cette quasi stabilité se cache une diminution des embauches en travailleurs occasionnels et demandeurs d’emploi (TODE), – 1,7 %, contrecarrée par l’augmentation des embauches en CDD hors TODE (+ 1,5 %). Principal secteur d’activité du régime, la production voit ses intentions d’embauche très légèrement diminuer (- 0,6 %). Le secteur du tertiaire reste le secteur le plus dynamique (+ 3,3 %).

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L’emploi des salariés agricoles au troisième trimestre 2015 – Infostat

L’emploi agricole au 3è trimestre 2015 est en baisse

Le volume de l’emploi du régime agricole présente une baisse de – 0,9 % en évolution corrigée des variations saisonnières (CVS). L’emploi en CDD, qui compensait jusqu’au 2e trimestre 2015 le recul tendanciel de l’emploi en CDI, est en recul de – 1,5 %. Le nombre de contrats en cours en fin de trimestre, indicateur de l’emploi permanent, est lui aussi en recul de – 1,6 %, un niveau de baisse que le régime n’avait pas connu depuis le 3e trimestre 2010. Un seul secteur d’activité échappe à la morosité : la transformation agricole. Les autres secteurs, et notamment celui de la production agricole – moteur principal de la croissance d’emploi du régime agricole jusqu’à fin 2014, sont marqués par un même phénomène de dégradation. Parallèlement à ce recul d’emploi, la masse salariale est quasi-stable,- 0,1 %.

Production agricole : fin de cycle ?

Malgré la bonne tenue de l’emploi saisonnier, l’emploi salarié se dégrade

L’emploi « permanent » affiche un recul conjoncturel provoqué par le moindre recours à l’emploi en CDD non saisonnier.

Le volume de travail non saisonnier, mesuré par le nombre d’heures rémunérées, est en recul de – 1,9 %. Ce recul est significativement plus marqué pour les contrats à durée déterminée (CDD), – 4,6 %, que pour les contrats à durée indéterminée (CDI), – 0,7 %.

Le recul modéré du volume d’emploi en CDI s’inscrit dans la tendance observée depuis cinq ans. Néanmoins, cette évolution était plus que compensée jusqu’au premier trimestre 2015, par une hausse concomitante de l’emploi en CDD non saisonnier. Ce phénomène de substitution traduisait la préférence des employeurs, afin d’alimenter le besoin accru de main d’œuvre du secteur, pour les emplois courts, moins engageants sur le long terme.

L’accroissement du besoin d’emploi salarié du secteur est structurellement généré par le recul de l’emploi non salarié et la hausse continuelle de la taille des exploitations. Les hausses des revenus dans certaines filières agricoles de 2010 à 2012 ont soutenu l’accroissement des embauches de la période récente. Les chutes de revenus de 2013 et 2014, qui ont affecté des pans entiers de l’agriculture françaises, pèsent-elles sur l’emploi salarié ? Il est trop tôt pour l’affirmer, car le recours prédominant à l’emploi en CDD permet des ajustements rapides, qui ne perdurent pas nécessairement.

Le nombre de contrats encore en cours à fin septembre, indicateur de l’évolution de l’emploi permanent, est lui aussi mal orienté : – 3,4 %. Il est plus marqué pour l’emploi en CDD (- 7,2 %), que pour l’emploi en CDI (- 1,7 %). Ce constat n’augure pas un possible redressement de l’emploi au quatrième trimestre 2015.

L’emploi saisonnier est bien orienté

Dans le contexte d’une production abondante et de qualité, l’emploi saisonnier reste bien orienté, et cela quel que soit l’indicateur retenu (volume horaire : + 4,1 % ; masse salariale : + 5,1 % ; salaire horaire : + 0,9 %). Toutefois, seules les données du quatrième trimestre permettront d’expliquer si cette bonne tenue est le reflet d’une avancée des travaux saisonniers, en arboriculture et viticulture, ou d’un véritable redressement de ces secteurs.

La masse salariale globale régresse légèrement

La masse salariale recule de – 0,4 %, en lien avec le recul de l’emploi non saisonniers.  

Transformation agricole : emploi permanent en hausse

Le secteur reste bien orienté, malgré un recul du volume d’emploi consécutif à un moindre recours à l’emploi en CDD

L’emploi en CDD connaît une évolution mitigée

Le volume d’emploi global, mesuré par le nombre d’heures rémunérées, est en recul de – 1,4 %. La baisse est provoquée par le volume d’emploi en CDD qui subit un recul net de  – 8,2 %. Il semble s’agir d’un évènement conjoncturel car le nombre de CDD encore en cours le dernier jour du trimestre évolue positivement : + 0,8 %. Ce contraste entre les deux indicateurs ne permet pas de tirer des conclusions trop hâtives. Néanmoins, la croissance de l’emploi de ce secteur se nourrissait essentiellement de CDD, cela ne parait plus être le cas, puisque l’emploi en CDI semble prendre le relais en poursuivant la hausse observée le trimestre précédent.

L’emploi permanent continue sa progression

Le nombre d’heures rémunérées des CDI progresse (+ 0,4 %), ainsi que le nombre de CDI encore en cours en fin de trimestre (+ 1,2 %).

La masse salariale est en croissance

Du fait de la bonne orientation de l’emploi en CDI, la masse salariale conserve une croissance modérée de + 0,4 % (CDD – 4,5 %, CDI + 1,5 %).

Tertiaire agricole : retour à la crise ?

L’emploi est globalement en recul dans le secteur du tertiaire agricole

Un recul généralisé de l’emploi

Depuis début 2013, le secteur tertiaire, malgré quelques aléas conjoncturels, semblait avoir absorbé le recul d’emploi provoqué par la crise financière de 2008. Ce trimestre, le volume d’emploi est à nouveau en recul de – 1,6 %, en CDI (- 1,1 %) comme en CDD (- 4,3 %). Le nombre de contrats encore actifs en fin de trimestre est lui aussi en reflux pour les deux types de contrats (CDI : – 1,6 %, CDD : – 0,5 %). Cette simultanéité de baisse des indicateurs de volume et de permanence de l’emploi peut inquiéter, car ce secteur n’a pas connu une telle situation depuis deux ans. Il a néanmoins subi des alternances de hausses et baisses modérées, ce qui fait qu’il est préférable d’attendre le quatrième trimestre pour conclure à un retour de la crise.

Les hausses de salaires moyens des CDI évitent un recul de la masse salariale

Malgré la baisse du volume de l’emploi, la masse salariale conserve une légère croissance de + 0,1 %. Cette hausse est uniquement générée par une hausse du salaire horaire des CDI : + 1,8 %.

Autres Activités : difficultés économiques dans la filière équestre

Les difficultés économiques dans la filière équine, notamment dans les centres équestres, affectent les résultats globaux du secteur

Un repli de l’ensemble des indicateurs de l’emploi

Dans le secteur, l’emploi est recul. Le volume d’heures rémunérées chute de – 0,7 %, les CDI étant les plus touchés avec une baisse de – 1,3 %. Le nombre de contrats en cours en fin de trimestre est lui aussi en recul de – 0,5 %. La masse salariale subit les effets du repli de l’emploi avec une baisse de – 0,5 %.

Dans ce secteur un peu composite, c’est la filière équine qui est le point faible, particulièrement les centres équestres. Depuis 2013, date de mise en application de la modification des rythmes scolaires (semaine scolaire de 5 jours, donc perte des recettes du « mercredi »), cette activité est confrontée à une baisse importante de clientèle (- 700 000 licenciés en 2014), renforcée par une nouvelle mesure depuis le 1er janvier 2015 : le triplement du taux de Tva équine (de 7 % à 20 %). Une baisse d’activité qui a immédiatement affecté le volume de l’emploi dans les centres équestres : de l’ordre de – 3,0 % pour les trois premiers trimestres de l’année 2015.

Méthodologie :

Le terme d’évolution, correspond à l’évolution CVS (corrigée des variations saisonnières) du trimestre T de l’année N par rapport au trimestre précédent.

Définitions :

Contrats présents en fin de trimestre : nombre de contrats encore en cours le dernier jour du trimestre. Les contrats ayant cessé avant la fin du trimestre, ne sont pas comptabilisés. Si un individu a plusieurs contrats actifs en fin de trimestre, ceux-ci sont tous comptabilisés.

Nombre d’heures de travail rémunérées : nombre d’heures ayant donné lieu au paiement d’un salaire. Pour les emplois en CDI, ce volume d’heures inclut les congés payés. Pour les emplois en CDD, le nombre d’heures rémunérées correspond au nombre d’heures travaillées. Dans les deux cas, les heures supplémentaires sont incluses dans le nombre total d’heures rémunérées.

Masse salariale : montants de rémunération brute sur lesquels sont assises les cotisations sociales. La masse salariale est composée de la rémunération nette et des cotisations légales et conventionnelles de la part ouvrière.

TODE : contrats de travail avec allégements de cotisations patronales au titre des mesures en faveur de l’emploi de travailleurs occasionnels (TO) et de demandeurs d’emplois (DE).

Production agricole : activités de production, d’élevage et d’exploitation du bois. Activités exercées par les entreprises de travaux agricoles, les gardes-chasse, les gardes-pêche et les organismes de remplacement et de travail temporaire.

Transformation : transformation de produits agricoles effectuée par des entreprises à statut coopératif, ainsi que les scieries fixes.

Tertiaire : tertiaire lié au monde agricole. Le régime de protection sociale des salariés des professions agricoles est applicable aux salariés mentionnés à l’article L722.20 du code rural.

«Autres activités» : autre nature d’activité axée sur le service à la personne (paysagisme, services à la personne, jardinage, enseignement, entraînement et dressage des chevaux …).

CDD : Contrats à Durée Déterminée. CDI : Contrats à Durée Indéterminée.

CVS : Série corrigée des variations saisonnières : construite à partir de la série brute, elle neutralise les évolutions habituelles de l’année tout en faisant émerger les tendances de fond et les évolutions exceptionnelles.

Service de Presse
Géraldine Vieuille : 01.41.63.72.41 / vieuille.geraldine[at]ccmsa.msa.fr

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Les intentions d’embauche au troisième trimestre 2015 – Tableau de bord

Au 3è trimestre 2015, le nombre d’intentions d’embauche, au sein du régime agricole, progresse légèrement (+ 0,7 % en glissement trimestriel cvs).

Derrière cette augmentation globale se cache une diminution des embauches en TODE (- 0,6 %) contrecarrée par les augmentations conjuguées des embauches en CDD hors TODE (+ 1,1 %) et en CDI (+ 4,1 %). Principal secteur d’activité du régime, la production voit ses intentions d’embauche très légèrement augmenter (+ 0,2 %). Ce sont les secteurs du tertiaire et de la transformation qui sont les plus dynamiques.

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Les apprentis agricoles entre 2008 et 2014 – Etude

Cette étude propose une analyse du profil des apprentis du régime agricole réalisée au 31 décembre 2008 et cinq ans plus tard au 31 décembre 2013. Cette analyse est complétée d’une analyse de l’évolution des carrières des apprentis de 2008.

Au 31 décembre 2008, 25 654 personnes bénéficiaient d’un contrat d’apprentissage parmi les 672 927 contrats actifs recensés au régime des salariés agricoles à cette date, soit 3,8 % de l’ensemble.

Les apprentis agricoles : une population très majoritairement masculine

La population des apprentis est constituée à 80 % par des hommes. Plus de la moitié de ces apprentis se situe dans la tranche d’âge 17-19 ans et préparent des diplômes de 1er cycle universitaire. Les femmes sont en moyenne plus âgées (19,4 ans) que les hommes (18,6 ans).

Une population majoritairement concentrée dans deux secteurs d’activité

Deux secteurs d’activité recourent de façon importante à l’apprentissage en concentrant à eux seuls plus de la moitié des apprentis. Il s’agit des entreprises de jardins et du paysage (34,9 % des contrats) et des entreprises du secteur cultures et élevages non spécialisés (22,3 %).

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L’emploi salarié dans les groupements d’employeurs agricoles en 2014 – Etude

Créés par la loi du 25 juillet 1985, les groupements d’employeurs permettent à des petites exploitations de se regrouper au sein d’une structure tierce, pour embaucher des salariés.

L’emploi en groupements d’employeurs est en hausse. Depuis 2005, l’emploi est en hausse de 4,0 % par an en moyenne. La hausse est générée par le développement de l’emploi en CDI, comme par celui de l’emploi en CDD. Le nombre de groupements a progressé fortement de 2005 à 2008. Après 2008, il s’est stabilisé. La croissance de l’emploi s’est ensuite poursuivie grâce à l’agrandissement de la taille des établissements existants.

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L’emploi salarié dans les Cuma en 2014 – Synthèse

En 2014, les CUMA employeuses de main d’œuvre sont au nombre de 1 600, et emploient 2 130 salariés équivalents temps plein (ETP).

Ce sont des établissements de petite taille, 1,3 ETP en moyenne, recourant à une forte proportion d’emplois en CDI (76 % des ETP).

Après un recul en 2013, l’emploi retrouve une légère croissance en 2014. Ce sont les emplois en CDD qui créent cette croissance.

Les salariés des CUMA sont mieux rémunérés en moyenne que ceux de la production agricole, du fait du poids important des cadres, des emplois en CDI et d’une forte qualification des salariés.

La structure d’âge du salariat ne présente pas de grande différence avec celle de l’ensemble de la production agricole. En revanche, l’emploi féminin y est beaucoup moins développé en CUMA que dans le reste de la production.

L’emploi est très concentré dans trois régions : Aquitaine, Pays de la Loire et Bretagne.

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Les intentions d’embauche au deuxième trimestre 2015 – Tableau de bord

Au 2è trimestre 2015, le nombre d’intentions d’embauche, au sein du régime agricole, continue sa progression et augmente de + 6,5 %.

Cette croissance concerne  toutes les  catégories de contrats : TODE (+ 2,5 %), CDD hors TODE (+ 14,6 %) et CDI   (+ 10,3 %).  La croissance est également générale au sein des quatre grands secteurs d’activité du régime. Principal secteur d’activité du régime, la production voit ses intentions d’embauche progresser de + 6,5 %.

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Les intentions d’embauche au premier trimestre 2015 – Tableau de bord

Au 1er trimestre 2015, le nombre d’intentions d’embauche au sein du régime agricole repart à la hausse avec une évolution de + 2,2 %.

Cette augmentation se retrouve pour les CDI (+ 3,6 %) et les CDD hors TODE (+ 6,3 %) tandis que les embauches en TODE diminuent légèrement (- 0,9 %). Principal secteur d’activité du régime, la production voit ses intentions d’embauche progresser de + 2,5 %.

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L’emploi des salariés agricoles au troisième trimestre 2014 – Infostat

L’emploi agricole au 3è trimestre 2014 affiche une exceptionnelle croissance, due en partie à l’avancée des récoltes

L’emploi du régime agricole, dans ses trois grandes composantes (Heures travaillées, Contrats et Masse salariale), affiche une « bonne santé », particulièrement dans le secteur de la Production. Le 3è trimestre, traditionnellement caractérisé par un pic d’activité, est marqué par des conditions météorologiques très favorables à l’été 2014, contrairement à 2013. Le phénomène de transfert de l’emploi en CDI vers l’emploi en CDD persiste et concerne l’ensemble de l’activité agricole.

Points saillants au 3è trimestre 2014

Un emploi agricole qui affiche une « bonne santé »

Comme le laissait présager le tableau de bord des intentions d’embauche, l’emploi agricole présente une croissance notable au 3è trimestre 2014. Deux causes principales expliquent ce mouvement.

La plus importante réside dans l’intensité de recours aux emplois saisonniers, notamment au travers de contrats de Travailleurs Occasionnels-Demandeurs d’Emploi (TODE). Cela d’autant qu’en 2013 des retards météorologiques (de deux à trois semaines selon les domaines de production) avaient engendré un décalage de l’emploi saisonnier estival, reporté ainsi sur le 4è trimestre. En 2014, les conditions météorologiques ayant été plus conformes, la hausse des embauches de TODE témoigne plutôt d’un retour à la normale, combiné à des récoltes (fruits et légumes) plus abondantes qu’en 2013.

La seconde cause est attribuable à la meilleure adaptation des employeurs de travailleurs saisonniers à la modification de la mesure TODE intervenue en 2013[1]. Cela les a conduits à un recours accru aux déclarations d’heures supplémentaires, afin de conserver leurs saisonniers dans le respect des critères d’application de ladite mesure, pour laquelle les salaires horaires éligibles (hors heures supplémentaires) s’avèrent plus plafonnés qu’auparavant2.

Le nombre de contrats actifs au cours du trimestre croît de + 18,4 % (CDD + 35,2 % ; CDI – 1,4 %) en glissement annuel. Trois secteurs sont en croissance : Production + 30,6 %, dû au recours massif aux contrats « courts » (+ 43,1 %) de toutes catégories (CDD classiques et contrats TODE) ; Transformation + 3,2 % et Tertiaire + 0,2 %. A l’exception du secteur des «Activités diverses» qui se replie avec – 0,4 %.

Le nombre global d’heures travaillées suit la même tendance, avec une évolution de  + 4,9 % (CDD + 17,2 % ; CDI – 1,4 %), dont Production + 9,3 %, Transformation + 3,0 %, Tertiaire + 0,2 % et «Activités diverses» + 1,0 %. Conséquence du recours massif aux contrats « courts », la durée moyenne d’heures par contrat décroît avec – 11,4 % (245 heures), en recul de – 13,3 % pour les CDD (150 heures) et en stabilisation pour les CDI (398 heures).

L’emploi permanent progresse mais le turn-over s’accélère plus fortement

Tous secteurs et natures de contrats (CDD et CDI) confondus, le nombre de contrats encore actifs en fin de trimestre, signe de la permanence de l’emploi, croît de + 1,5 %.

Cette évolution dissimule néanmoins une transformation de la permanence de l’emploi. Seuls les contrats « courts » (CDD) progressent. Ainsi, si l’offre d’emplois salariés dans le secteur agricole se consolide, elle revêt le plus souvent la forme de contrats permettant aux employeurs une forte flexibilité combinée à de hauts niveaux d’exonération de cotisations sociales.

En CDI, la permanence de l’emploi fléchit de – 1,4 %. Tous les secteurs sont en baisse mis à part la production agricole (Production + 0,2 % ; Transformation – 2,9 % ; Tertiaire – 2,1 % et «Activités diverses» – 2,1 %). A l’inverse, en CDD, la permanence de l’emploi s’accroît de + 7,1 % (Production + 8,0 % ; Transformation + 4,1 % ; Tertiaire + 10,0 % et «Activités diverses» + 1,7 %). L’indice de rotation de l’emploi (contrats achevés avant la fin du trimestre) affiche un taux record de 44,3 %, en hausse de + 9,3 points.

La masse salariale croît, alimentée par la croissance du volume horaire

De par l’accroissement du nombre d’heures travaillées ce trimestre, la masse salariale agricole croît de + 6,1 %, avec des évolutions positives pour tous les secteurs : Production + 11,4 %, Transformation + 6,0 %, Tertiaire + 1,0 % et «Activités diverses» + 2,9 %.

Le salaire horaire global croît en moyenne de + 1,1 %

Le salaire horaire moyen tous secteurs et natures de contrats confondus est en hausse (+ 1,1 %). Les évolutions convergent entre CDI (+ 2,1 %) et CDD (+ 4,5 %). Le salaire moyen progresse pour tous les secteurs (Production + 1,9 % ; Transformation + 3,0 % ; Tertiaire + 0,8 % et «Activités diverses» + 1,8 %). Dans le secteur de la production, l’évolution s’apprécie en gardant en mémoire les dispositions du décret de mars 2013 qui avait réduit les exonérations sur les niveaux les plus élevés de rémunération des travailleurs occasionnels.

La production agricole affiche une confortable « bonne santé »

Le volume horaire progresse de + 9,3 %. Cette évolution masque toutefois le phénomène, pérenne, de substitution des contrats en CDI au profit de ceux en CDD (- 1,3 % d’heures en CDI contre + 20,3 % en CDD). Avec le recours massif aux contrats « courts » ce trimestre, le nombre de contrats actifs durant le trimestre croît de + 30,6 % (+ 43,1 % en CDD et – 1,2 % en CDI). En conséquence, la durée des contrats (177 heures) chute de – 16,3 %. En CDD la durée des contrats recule de – 15,9 % et elle se stabilise en CDI.

L’emploi permanent évolue favorablement à l’inverse du turn-over

Le nombre de contrats actifs à la fin du trimestre, indicateur de la permanence de l’emploi, croît de + 4,2 %. Cette évolution est portée par les CDD, dont le nombre s’accroît de + 8,0 % (CDI + 0,2 %). L’indice de rotation des contrats (part des contrats achevés avant la fin du trimestre) croît exceptionnellement, avec une part de 59,0 % (CDD 72,5 % ; CDI 9,1 %), en évolution de + 10,4 points, reflet du recours massif aux contrats « courts » ce trimestre.

La hausse de la masse salariale est portée par l’essor des heures  travaillées

En glissement annuel, la masse salariale croît de + 11,4 % (CDI + 0,8 % ; CDD + 22,5 %). Le salaire horaire moyen s’élève de + 1,9 % (11,96 €). Cette évolution est supérieure à celle du Smic (+ 1,1 %)[2]. En CDI, le salaire horaire progresse de + 2,1 %, contre + 4,3 % en CDD.

Dans la Transformation, l’emploi maintient son cap favorable

A l’instar des précédents trimestres, l’emploi affiche globalement des évolutions positives. Le volume d’heures travaillées croît de + 3,0 % (CDD + 18,3% ; CDI – 1,0%). Le nombre de contrats actifs progresse de + 3,2 % (+ 13,0 % en CDD et – 1,0 % en CDI). La durée moyenne des contrats recule légèrement avec – 0,2 %, soit 380 heures en moyenne.

L’emploi permanent se replie et le turn-over s’intensifie

Les contrats encore actifs à la fin du trimestre reculent de – 1,4 %. Les contrats en CDI fléchissent de – 2,9 %, tandis que les CDD progressent de + 4,1 %. L’indice de rotation des contrats s’élève, avec une part de 19,9 % de contrats achevés avant la fin du trimestre (CDD 46,0 % ; CDI 7,2 %), en hausse de + 3,7 points, signe d’une moindre stabilité de l’emploi.

La masse salariale et le salaire horaire sont bien orientés

La masse salariale trimestrielle s’accroît de + 6,0 %. En CDI, elle augmente de + 2,8 %, tandis que les CDD bondissent avec + 23,9 %. Le salaire horaire moyen s’accroît de + 3,0%, passant de 15,58 € à 16,04 €. Ce rythme dépasse l’évolution du Smic (+ 1,1 %). Le salaire horaire des CDI et des CDD s’accroît respectivement de + 3,8 % et + 4,7 %.

Le recours aux CDD s’intensifie dans le Tertiaire agricole aux dépens de l’emploi en CDI

L’évolution de l’emploi salarié du secteur Tertiaire s’oppose à la tendance baissière des précédents trimestres, avec une hausse du nombre de contrats actifs de + 0,2 % (CDI -1,3 % ; CDD + 6,0 %). Le volume d’heures de travail suit la même évolution, avec une croissance de + 0,2 %, associée à un repli de – 1,6 % des CDI et une progression de + 11,0 % des CDD. La durée des contrats se stabilise avec une moyenne de 372 heures.

L’emploi permanent s’infléchit modérément et le turn-over s’élève

L’évolution du nombre de contrats encore actifs en fin du trimestre recule de – 0,5 %. En CDI, l’emploi permanent s’infléchit de – 2,1 %, tandis qu’en CDD il progresse de + 10,0%. L’indice de rotation des contrats (traditionnellement le plus faible des quatre secteurs agricoles) atteint 12,1 % (CDD 40,1 % ; CDI 4,4 %), marqueur d’une stabilité de l’emploi. Cette stabilité se détériore légèrement avec une évolution de l’indice de + 0,6 point.

La masse salariale du Tertiaire agricole affiche la plus faible évolution

Avec une croissance de + 1,0 %, la masse salariale progresse peu. En CDI, elle recule de – 0,3 % et s’accroît de + 12,8 % en CDD. Le salaire horaire moyen croît de + 0,8 % (Smic + 1,1 %), passant de 18,30 € à 18,45 €. Pour les CDI, l’évolution est de + 1,4 %, et en CDD de + 1,6 %.

Le secteur des «Activités diverses» est en progression mitigée

Le nombre de contrats actifs dans le trimestre se replie de – 0,4 % (CDI – 2,3 % et CDD + 2,4 %), tandis que le volume d’heures travaillées croît de + 1,0 % (CDI – 1,8 % et CDD + 6,2 %). A l’aune de ces deux indicateurs apparaît le phénomène de substitution des CDI au profit des CDD. La durée moyenne des contrats s’accroît de + 1,4 %, avec 350 heures.

La permanence de l’emploi et le turn-over se détériorent légèrement

L’emploi permanent (nombre de contrats encore actifs à la fin du trimestre) recule de – 0,8 % (CDI – 2,1 % ; CDD + 1,7 %). L’indice de rotation des contrats présente une part de 22,6 % de contrats achevés avant la fin du trimestre (CDD 38,0 % ; CDI 11,3 %), marqueur d’une stabilité relative de l’emploi, qui se détériore légèrement avec une évolution annuelle de l’indice de + 0,4 point.

La masse salariale reste en progression

L’indicateur de la masse salariale s’accroît de + 2,9 % (CDI – 0,5 % ; CDD + 13,7 %).  Le salaire horaire moyen progresse de + 1,8 % (CDI + 1,3 % ; CDD + 7,1 %), passant de 11,75 € à 11,97 € (CDI 14,07 € ; CDD 8,41 € en raison de la prépondérance des apprentis et travailleurs en contrats d’insertion statutairement rémunérés en-dessous du Smic).

Méthodologie :

Les évolutions s’expriment en période comparable de l’année précédente (PCAP). Le terme d’évolution, correspond à l’évolution du trimestre T de l’année N par rapport au même trimestre T de l’année N-1.

Définitions:

Emplois dans le trimestre : nombre de contrats de travail ayant donné lieu à une activité d’au moins une journée dans le trimestre, même si celle-ci a débuté ou cessé en cours de trimestre. Si un individu a eu plusieurs contrats actifs dans le trimestre, ceux-ci sont tous comptabilisés quelles que soient leur nature (CDD, CDI) et leur durée (temps plein, temps partiel).

Emplois présents en fin de trimestre : nombre de contrats encore en cours le dernier jour du trimestre. Les contrats ayant cessé avant la fin du trimestre, ne sont pas comptabilisés. Si un individu a plusieurs contrats actifs en fin de trimestre, ceux-ci sont tous comptabilisés.

Indice de rotation des contrats : (nombre de contrats actifs au cours du trimestre – nombre de contrats présents en fin de trimestre) / (nombre de contrats actifs au cours du trimestre). Plus l’indice est proche de 0 et plus l’emploi est considéré comme stable.

Nombre d’heures de travail rémunérées : nombre d’heures ayant donné lieu au paiement d’un salaire. Pour les emplois en CDI, ce volume d’heures inclut les congés payés. Pour les emplois en CDD, le nombre d’heures rémunérées correspond au nombre d’heures travaillées. Dans les deux cas, les heures supplémentaires sont incluses dans le nombre total d’heures rémunérées.

Masse salariale : montants de rémunération brute sur lesquels sont assises les cotisations sociales. La masse salariale est composée de la rémunération nette et des cotisations légales et conventionnelles de la part ouvrière.

TODE : contrats de travail avec allégements de cotisations patronales au titre des mesures en faveur de l’emploi de travailleurs occasionnels (TO) et de demandeurs d’emplois (DE).

Production agricole : activités de production, d’élevage et d’exploitation du bois. Activités exercées par les entreprises de travaux agricoles, les gardes-chasse, les gardes-pêche et les organismes de remplacement et de travail temporaire.

Transformation : transformation de produits agricoles effectuée par des entreprises à statut coopératif, ainsi que les scieries fixes.

Tertiaire : tertiaire lié au monde agricole. Le régime de protection sociale des salariés des professions agricoles est applicable aux salariés mentionnés à l’article L722.20 du code rural.

«Activités diverses» : autre nature d’activité axée sur le service à la personne (paysagisme, services à la personne, jardinage, enseignement, entraînement et dressage des chevaux …).

CDD : Contrats à Durée Déterminée.

CDI : Contrats à Durée Indéterminée.

[1],2 « Décret du 8 février 2013 » relatif aux exonérations de cotisations patronales pour le recours aux TODE, CDD d’usage et Contrats vendanges.

[2] Il faut rappeler que cette évolution ne reflète pas l’évolution du salaire individuel mais du salaire moyen qui peut être affecté par différents facteurs, notamment l’ancienneté dans le contrat.

Service de Presse
Géraldine Vieuille : 01.41.63.72.41 / vieuille.geraldine[at]ccmsa.msa.fr
Caroline Tonini : 01.41.63.70.97 / tonini.caroline[at]ccmsa.msa.fr

affections de longue duree en 2015
Les intentions d’embauche au quatrième trimestre 2014 – Tableau de bord

Au 4è trimestre 2014, le nombre d’intentions d’embauche, au sein du régime agricole diminue de – 42,9 %, inversant la tendance des trimestres précédents.

Cette diminution est la résultante de la nette régression des intentions d’embauche en TODE (- 56,4 %) ce trimestre et, de manière plus générale, du recul de l’emploi consécutif aux récoltes plus avancées en 2014 qu’en 2013. Parmi les quatre grands secteurs d’activité du régime, la production et la transformation se distinguent avec des baisses de – 48,1 % et -33,2%.